CHAUFFAGE POUR BASSIN

L’hiver représente une période critique pour tous les bassins de jardin. En dessous de 4 °C, les poissons ralentissent leur métabolisme, se réfugient au fond du bassin et entrent dans une forme de dormance. Si la surface gèle totalement, l’oxygène n’est plus renouvelé et les gaz toxiques issus de la décomposition ne peuvent plus s’échapper. C’est dans ce contexte qu’intervient l’utilité d’un chauffage pour bassin.

Pourquoi chauffer un bassin ?

Le chauffage ne sert pas uniquement à offrir une eau chaude constante comme dans un aquarium. Son rôle est surtout de limiter les risques liés au gel, d’assurer un échange gazeux minimum et de garantir la survie des poissons et bactéries utiles. Il contribue aussi à stabiliser la température lors des périodes de transition (automne et printemps) où les chocs thermiques sont fréquents.

Quels types de chauffages existent ?

1. Chauffages immergés à résistance :

   • Fixés dans le bassin ou placés dans une chambre technique,

   • Permettent de maintenir une température cible,

   • Souvent utilisés pour les carpes koï ou espèces exotiques sensibles,

   • Nécessitent un bon brassage de l’eau pour homogénéiser la chaleur.

2. Dégivreurs de surface :

   • Dispositifs flottants,

   • Maintiennent un trou dans la glace,

   • Faible consommation électrique (souvent entre 50W et 200W),

   • Idéals pour bassins naturels ou peuplés d’espèces rustiques.

3. Chauffages en ligne (inline) :

   • Placés directement sur une canalisation (entre pompe et filtre),

   • Très efficaces pour les grands volumes,

   • Contrôle thermique précis,

   • Requiert une installation avec by-pass.

Quelle puissance choisir ?

• Pour un petit bassin (jusqu’à 2 000 L) : un appareil de 150W à 300W suffit.

• Pour un bassin de taille moyenne (2 000 à 5 000 L) : optez pour 500W à 1 000W.

• Pour les grands bassins (>10 000 L), préférez une résistance de 2 000 à 3 000W ou un chauffage en ligne.

Où et comment l’installer ?

Le chauffage doit être placé :

• Dans la zone la plus profonde (où l’eau est plus stable),

• À proximité d’un mouvement d’eau ou d’une pompe,

• Ou intégré directement dans le circuit de filtration.

Il est essentiel de :

• Vérifier régulièrement la température avec un thermomètre fiable,

• Nettoyer le chauffage s’il est entartré,

• Couper l’alimentation en cas de maintenance.

Quels bénéfices sur la biologie du bassin ?

• Les bactéries nitrifiantes restent actives à partir de 12 °C : un chauffage permet donc de maintenir la filtration biologique en fonctionnement plus longtemps.

• Les poissons restent plus actifs, mangent mieux et tombent moins souvent malades.

• La fonte des déchets organiques est facilitée.

Quelques conseils supplémentaires :

• Utilisez un thermostat ou un contrôleur de température pour éviter la surchauffe.

• Isolez le bassin si possible (barrière anti-vent, couverture partielle) pour limiter les pertes thermiques.

• Ne chauffez pas inutilement : une température de 4-8 °C suffit pour l’hiver, sauf espèces tropicales.